Association GSDS Parents, Enfants, Adolescents

Qu'est-ce que la Dysphorie de Sexuation?

La 'Gender dysphoria' est définie internationalement dans le manuel de diagnostique américain, le DSM-5.

Gender est employé au sens de 'sexe, masculin ou féminin'.

 

Il est donc légitime en français de dire Dysphorie de Sexuation.

 

La dysphorie de sexuation est une forte incongruité entre le sexe vécu et le sexe assigné, avec toute la souffrance et l'enfermement que cela provoque. C'est une particularité stable dans le temps.

Ce n'est pas une maladie.

L'origine biologique de cette particularité est en cours de reconnaissance, toutefois il existe de nombreux éléments de preuves qui montrent qu'un enfant naît avec cette sexuation du cerveau opposée au sexe apparent.

 

L'enfant sait donc très tôt qu'il n'est pas dans le bon sexe.

 

"Maman, Dieu s'est trompé, il m'a fait fille dans un corps de garçon"

 

"Dans ma tête, je ne me sens pas de ce sexe là"

 

 

Le parents se rendent compte qu'ils ont une petite fille, malgré une apparence de garçon....

... Ou qu'ils ont un petit garçon, avec une apparence de petite fille...

 

Les parents n'en sont nullement responsables, c'est une question de structure du cerveau.

Autant une petite fille sait qu'elle est une petite fille, un garçon, un garçon, autant un enfant dysphorique SAIT quel est son sexe intime, sans hésiter.

 

Ce n'est pas un trouble de l'identité sexuée, ce n'est pas un défaut d'éducation de la part des parents.

Les familles des enfants dysphoriques ne sont pas dysfonctionnelles plus que d'autres familles.

 

L'identité. Lorsque n'importe quel enfant vient au monde, son cerveau est déjà sexué. Il a une structure très différente selon qu'ils est sexué masculin ou féminin.

 

Le bébé commence dès la naissance à s'identifier, c'est à dire que ses préférences, sa façon d'appréhender le monde, son empathie, son systémisme, vont le porter à s'identifier  aux personnes très proches qui fonctionnent de manière identique en terme de structure du cerveau.

 

Le cas le plus courant est l'identification à la mère, pour la petite fille, l'identification au père, pour les petits garçons, mais ce peut être en partie aussi d'autres personnes très proches de l'enfant durant les deux premières années de la vie: une sœur, un frère, par exemple, une grand-mère...

 

L'enfant dysphorique est largement porté à s'identifier à un cerveau du sexe de son cerveau à lui.

Il comprend donc très vite de fait que 'quelque chose cloche, entre qui il est et qui les autres veulent faire de lui.

 

Souvent, les premiers conflits vont conduire, par exemple l'enfant à se mettre en colère, souvent, sans que l'on comprenne pourquoi, en vouloir à sa mère, refuser certains comportements, certaines exigences.

Il n'y a pas là de signes très caractéristiques, et souvent ces enfants sont plutôt suivis pour leur agitation et leur renfermement, que pour une envie de vernis à ongles, par exemple....

 

La sexuation dysphorique s'exprime donc par cette incongruité très fortement ressentie intérieurement entre le sexe vécu et le sexe assigné.

 

Ce n'est qu'après que vont apparaître les premiers comportements opposés à la sexuation officielle de l'enfant.

 

Une 'fille de cerveau' qui a une grande sœur, va réclamer les mêmes 'droits' que sa sœur, vêtements, camarades féminines, jeux, jouets, etc.

Un 'garçon de cerveau ' va vouloir suive son père dans ses activités, lui ressembler, adopter des vêtements masculins, avoir des copains garçons, etc...

 

Souvent, ce comportement se confond avec des comportements transitoires d'enfants pourtant 'typiques': Certains garçons jouent à la poupée, certaines filles jouent au ballon, ce sont des comportements normaux.

Il est donc toujours indispensable de faire la différence d'après qui est l'enfant du point de vue de son cerveau, et non pas se fier seulement à des comportements.

 

L'enfant dysphorique  EST.  

L'enfant en trouble de l'identité 'VEUT ÊTRE'.  

L'enfant typique 'JOUE'.

 

La dysphorie de sexuation peut passer inaperçue au yeux des parents:

L'enfant s'est déjà enfermé dans la culpabilité d'être anormal, et tait cela au fond de lui même, devient insondable, et l'on peut craindre des comportements à risque à l'arrivée de l'adolescence, voire le suicide, sans autre préavis ou signe annonciateur.

 

Certains enfants dysphoriques méprisent particulièrement la partie sexuée de leur corps. Ainsi est le refus d'uriner debout pour les filles de sexe vécu, de toucher ce 'robinet', de le voir dans un miroir, ou pour un garçon de sexe vécu, de se voir nu, de tenter d'uriner debout, etc.

Il peut arriver des tentatives d'automutilation.

 

Mais encore une fois, Cela peut être tellement culpabilisé que l'enfant se cache, ne montre pas son âme essentielle, voire même se dissimule derrière une façade contrainte, fait bonne figure, et refuse d'exprimer son malaise, malgré un comportement qui prend l'eau de toutes parts.

 

 



05/06/2014
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